Lauréats – Catégorie Jeune adulte

Le 25 juin dernier avait lieu un événement virtuel de dévoilement des Prix littéraires Damase-Potvin 2020. Cet événement était animé par Marilyne Renaud en collaboration avec Keven Girard pour la lecture des commentaires des jurys.
Comme il s’agissait de la 25e édition de ce concours de nouvelles et qu’il était impossible de faire une soirée réelle de remise des prix à l’Auberge des Battures en raison de la COVID-19, le comité organisateur a fait capter la lecture des textes gagnants par deux comédiens de la région, Florence Boudreault et Patrick Simard, grâce à la collaboration de son partenaire DERYtelecom à La Baie. Vous trouverez donc ci-après les liens des vidéos sur YouTube correspondants aux lauréats de la catégorie Jeune adulte.

Le jury Jeune adulte était présidé par Sandra Brassard, conseillère pédagogique à Humanis, centre de formation continue du Cégep de Chicoutimi. Il était composé de Marjolaine Vézina – professeure de littérature à la retraite au Cégep de Chicoutimi et présidente du conseil d’administration du Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean; Nicolas Côté – professeur en lettres au Collège d’Alma; et Keven Girard – auteur jeunesse, animateur, comédien, médiateur culturel, cofondateur du Théâtre du Mortier et président du conseil d’administration du Prix littéraire Damase-Potvin.

Le 1er prix de la catégorie Jeune adulte va à Philippe Dufresne pour sa nouvelle intitulée Encre chaude.
Voici le commentaire du jury:
« Encre chaude se présente comme un texte extrêmement construit où tout est mis judicieusement en place pour conduire le lecteur inévitablement à une chute surprenante, digne du genre. 
Les phrases longues nous immergent progressivement dans les profondeurs du récit avec langueur et sensualité. Le sujet est osé mais son traitement fait preuve d’une cohérence dans sa construction tout en respectant subtilement le thème par petites touches. Une nouvelle peuplée d’images étranges, très travaillées, toujours intéressantes dans les effets qu’elles produisent, explore la langue en faisant surgir des parallèles entre la danse aquatique de la serpillère et celle de la pieuvre, entre les volutes de l’encre dans l’eau de l’estampe japonaise évoquée et les jets d’encre du mollusque. En naît une série de métaphores qui s’entrecroisent et n’en finissent plus de filer. 
Un véritable travail d’écriture, d’un autre temps presque, qui a séduit le jury. »

Voici le lien :    https://youtu.be/zcl8660tdxY

Le 2e prix dans la catégorie Jeune adulte a été remis à Jean-Michel Claveau pour sa nouvelle intitulée La triste histoire d’un séquestré. Pour ce texte, le jury a dit: 
« Cette nouvelle pour le moins originale, qui rappelle parfois Théophile Gautier dans sa construction et les images qu’elle produit, ménage bien ses effets et parvient, en faisant appel à l’anthropomorphisme, à créer un suspense jusqu’à la fin. 
La triste histoire d’un séquestré a retenu l’attention des trois jurés non seulement par la maîtrise de l’écriture, mais surtout parce qu’elle s’inscrit dans une littérature de genre (horreur et érotisme) en conservant notamment le mystère de l’objet dans la description de la scène, procédé parfois utilisé pour l’écriture d’une nouvelle. 
Sans jamais les nommer explicitement, les artifices défilent dès l’ouverture de la porte dans un cérémonial solitaire auquel se livre la comtesse jusqu’à l’orgasme. Ce texte est un bel exercice de style, court, rythmé qui offre au lecteur le point de vue vibrant d’un objet aussi futile que jouissif. »

Voici le lien de la vidéo :    https://youtu.be/35mFmqSD6GE

Le 3e prix a été décerné à Pier-Olivier Bouchard pour sa nouvelle intitulée Je suis un écrivain bipolaire.
Voici ce que le jury en a dit:
« Dans une langue fougueuse et emportée, Je suis un écrivain bipolaire capte, le temps d’une absence psychédélique, l’essence de l’illumination propre à l’écrivain qui se croit un génie. Il trace avec véhémence le monde fantaisiste qui se construit dans l’imaginaire de celui qui se sent inspiré. Cette chose euphorisante, maintes fois répétée dans un texte habilement déconstruit, dessine ainsi la délicate frontière entre la création et la psychose. Au fond, les écrivains n’auraient-ils pas tous une forme de maladie mentale dès que les personnages, les lieux et le récit hantent leurs pensées et leur écriture?
Tel est le défi qu’a tenté de relever ce jeune auteur en décrivant avec souffle cet artifice naturel qu’on appelle la frénésie ou l’inspiration fulgurante, idée originale et intrigante dans le contexte d’un concours, avec une écriture qui rappelle parfois celle des nouvellistes du fantastique comme Hoffmann ou Poe. »

Voici le lien de la vidéo :    https://youtu.be/HDwwSEcghsk

Félicitations aux trois lauréats et bonne écoute!

Vous pouvez également lire et relire les textes gagnants en visitant le site www.damase-potvin.com