Le 25 juin dernier avait lieu un événement virtuel de dévoilement des Prix littéraires Damase-Potvin 2020. Cet événement était animé par Marilyne Renaud en collaboration avec Keven Girard pour la lecture des commentaires des jurys.
Comme il s’agissait de la 25e édition de ce concours de nouvelles et qu’il était impossible de faire une soirée réelle de remise des prix à l’Auberge des Battures en raison de la COVID-19, le comité organisateur a fait capter la lecture des textes gagnants par deux comédiens de la région, Florence Boudreault et Patrick Simard, grâce à la collaboration de son partenaire DERYtelecom à La Baie. Vous trouverez donc ci-après les liens des vidéos sur YouTube correspondants aux lauréats de la catégorie Professionnelle.
Cette année le jury de la catégorie Professionnelle était présidé par la présidente d’honneur Dany Tremblay – écrivaine et professeur à la retraite du Cégep de Chicoutimi. Il était constitué d’Élisabeth Vonarburg, écrivaine prolifique, particulièrement dans la littérature de science fiction et fantastique, traduite dans plusieurs langues et reconnue internationalement par ses nombreux prix et bourses; Gabriel Marcoux-Chabot – auteur et chargé de cours au Cégep de Jonquière et à l’Université du Québec à Chicoutimi; et Jean-Pierre Vidal – Professeur émérite de l’Université du Québec à Chicoutimi et auteur.
Le Prix littéraire Damase-Potvin 2020 a été remis à l’auteure Marjolaine Bouchard, pour sa nouvelle Diffraction.
Pour cette sixième édition de la catégorie professionnelle, les juges ont écrit:
« Avec une tendresse amusée l’auteure raconte le moment déchirant dans la vie d’une vieille dame où elle doit abandonner son logement pour une résidence. Aidée par son fils et sa sœur, elle fait le tri des objets à abandonner et de ceux dont elle ne parviendra en aucun cas à se départir parce qu’ils représentent trop de choses pour elle. Dans cette scène très finement décrite, le petit-fils apporte lui aussi une aide décisive : sa naïveté pose une touche magique sur le douloureux inventaire.
Fasciné par un objet lumineux auquel l’aînée attache une valeur mémorielle, il donne aux paroles de sa grand-mère un sens surnaturel à la hauteur de l’émerveillement que l’objet suscite en lui. Et c’est sur ce malentendu attendrissant dont la force symbolique est indéniable que des éclats de lumière dansent sur la scène jusqu’à la chute finale qui conjoint dans un éclat de rire le monde des esprits et la réalité la plus terre à terre.
Diffraction, un texte bien construit, écrit dans une langue simple et parfaitement maîtrisée qui sans jamais singer la voix d’un enfant, rend avec une grande justesse de ton l’univers de l’enfance, sa douce folie, sa malice et son imagination débridée. »
Voici le lien : https://youtu.be/H9D0sZkQwSQ
Exceptionnellement, et pour la première fois de l’histoire du prix, le jury a décerné une mention à Julie Boulianne pour sa nouvelle Au naturel.
Voici ce que les juges ont dit:
« Bien que l’accord d’un participe passé malencontreux permette dès le début du texte d’en deviner la finale, la nouvelle Au naturel traite avec beaucoup d’habileté le thème de l’artifice en racontant l’histoire d’une séduction qui se fait par Internet, dans cette virtualité qui permet tous les artifices, puis lorsqu’est venu le temps de la rencontre réelle, par l’usage de signes et d’objets appartenant à l’autre genre.
Le thème est d’autant mieux traité que le titre semble indiquer que l’artifice lui-même peut être une « nature ». À partir de ce paradoxe, le texte prépare soigneusement la chute en détournant l’attention du lecteur vers des détails révélateurs d’une certaine culture (poutine, motoneige, pyjama-party entre « copines ») dont le caractère « genré » contribue à travestir le naturel surprenant des protagonistes.
Un talent à encourager. »
Voici le lien : https://youtu.be/jkrHhCxp4K4
Félicitations aux lauréates et bonne écoute!
Vous pouvez également lire et relire les textes gagnants en visitant le site www.damase-potvin.com