L’Association professionnelle des écrivains de la Sagamie (APES) célèbre en 2018 ses 25 ans d’existence. Dans la série des textes signés par les écrivains de l’Association qui racontent un fragment de son histoire, voici le dernier, en ce 25 novembre, celui de Marjolaine Bouchard. Bonne lecture!
L’APES maintenant
À l’été 2013, j’accepte mon actuel poste de présidente. J’incarnais alors le pivot central entre les jeunes et les moins jeunes membres, entre la littérature pour adulte et la littérature pour la jeunesse. Forte de l’expérience de mes prédécesseurs et de leur appui indéfectible, j’ai chaussé ces souliers, confiante, prête à assumer mes fonctions avec l’intention bien précise de redynamiser l’association, aidée d’une équipe et d’un conseil d’administration maintenus stables grâce à mon esprit rassembleur. La revue Un lac, un fjord, un fleuve, le Festival des Mots et Merveilles, le Festival des Mets et des Mots, l’activité Correspondances, ces multiples activités et publications m’en ont beaucoup appris sur l’art délicat de mener une troupe dans le sens qui lui sied le mieux.
En 2018, l’APES célèbre ses vingt-cinq ans. Elle compte maintenant près de quatre-vingt-dix membres écrivains originaires ou résidents au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Sur eux veillent le souvenir chaleureux des Jean-Alain Tremblay (mon copain a beaucoup aimé tes Perséides), Nicole Houde (votre Orpheline à Yvon Paré et à toi en bouleverse plusieurs), Alain Gagnon (dis bonjour à ton Gardien des glaces), Yvon Leblond (Ne sommes-nous que notre vie ? Le sais-tu, maintenant ?), Jacques Girard (un café, ton bout de crayon et un cahier, tu as tout ça là-haut ?), Michel Dufour (la magie de tes allégories scintille toujours) et tous vous autres que vos œuvres gardent présents.
L’APES rayonne dans notre milieu en participant à l’activité Je m’en Racine et je me cultive, à la Place du Citoyen, aux lancements collectifs des œuvres de nos membres et par des spectacles ouverts à tous, comme le récent Le choix des armes où France Bernard chantait notre Gilbert Langevin national au Café-Théâtre Côté-Cour, pour souligner le mois de la poésie et nos vingt-cinq ans. Grâce à la collaboration de nos membres, le magazine littéraire Nuit Blanche publiait, au printemps dernier, un solide dossier de trente pages consacrées à des auteurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Au début de novembre, XYZ La revue de la nouvelle a fait paraître nos Eaux(-)fortes, douze nouvelles d’autant de nos membres, numéro que je codirige avec Jean-Pierre Vidal grâce au programme de soutien aux projets spéciaux du Conseil des arts de Saguenay.
L’APES s’instruit toujours. Elle va maintenant à l’école comme organisme reconnu avec le projet Plaisir artistique : Les petits littérateurs, qui a pris source à la Commission scolaire de La Jonquière (2017-2018), pour atteindre ensuite la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay (2018-2019). L’APES offre aussi La culture sans se casser la tête, des animations et ateliers d’écriture dans les écoles primaires et secondaires, où Stéphanie Gervais, Keven Girard et Charles Sagalane, parmi d’autres, transmettent généreusement leur passion créatrice.
J’assume mon rôle avec énormément d’ouverture. J’ai la volonté ferme de maintenir notre mission, de développer les publics, de rassembler, d’assurer une présence lors d’événements littéraires, et de donner la place aux autres artistes et artisans quand il le faut. Parce qu’il le faut. Je demeure réceptive et fais confiance à mon équipe et aux projets, et je mets tout en œuvre pour aider à leur réalisation.
Cet incroyable bourdonnement et cette ardeur renouvelée ne seraient pas possibles sans l’implication d’un conseil d’administration ardent et de notre infatigable coordonnatrice des activités : Céline Dion.
Grâce à une meilleure mobilisation et à l’implication accrue des membres, nous formons, pour citer ma prédécesseure Danielle Dubé, une harmonieuse ruche apésienne qui, sans heurt ni dissonance, fabrique son meilleur miel. Souhaitons qu’il en soit ainsi pour le prochain quart de siècle.
Marjolaine Bouchard