L’écrivaine Nicole Houde, originaire de Saint-Fulgence et décédée à Montréal en février dernier (1945-2016), donnera son nom à la bibliothèque de la municipalité. C’est ce qu’a décidé dernièrement le conseil municipal qui lui rendra cet hommage lors des journées de la culture, les 30 septembre, 1er et 2 octobre prochains.
Un beau geste public qui souligne non seulement l’importance de la culture, en l’occurrence ici la littérature dans l’espace commun, mais la nécessité surtout d’inscrire le passé dans le futur en associant le nom de Nicole Houde à la bibliothèque municipale.
Rappelons qu’elle est l’auteure de plusieurs romans qui, depuis La malentendue – Prix littéraire du Journal de Montréal pour les jeunes écrivains en 1984 – n’ont cessé d’être récompensés sur la scène autant provinciale que nationale. Avec La maison du remous, paru en 1986, elle obtient le Prix littéraire du Centre régional de services aux bibliothèques publiques (CRSBP) du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Trois ans plus tard, L’enfant de la batture lui vaut le Prix Air Canada. Mais c’est en 1995 que Nicole Houde marque l’histoire littéraire régionale en obtenant le Prix du Gouverneur général du Canada pour Les oiseaux de Saint-John Perse qui, avec Lettres à cher Alain et Je pense à toi, remporte également le Prix « Roman » du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Nicole Houde a aussi publié La chanson de Violetta, La fiancée de God, L’hystérie de l’ange, Bancs publics, Portraits d’anciennes jeunes filles. Dans ses œuvres, toutes publiées aux Éditions de la Pleine Lune, la romancière met en scène des personnages marginaux qui, au milieu des pires adversités, s’obstinent malgré tout dans leur quête de lumière. Poursuivant une œuvre d’une impeccable exigence et d’une remarquable unité de ton, Nicole Houde remporte le Prix roman 2015 du Salon du Saguenay–Lac-Saint-Jean avec La vie pour vrai.
Elle est considérée par plusieurs comme l’une des écrivaines québécoises majeures de notre époque.